Le manga “Un Dragon dans ma Cuisine” sorti fin d’année dernière, écrit par Riri Shimada et dessiné par Miyoshifurumachi, propose un récit doux et innocent avec une touche de fantastique. Le titre se déroule en Europe de l’Est dans les années 80 et suit la vie de Nono, une étudiante en art japonaise qui découvre un mystérieux œuf dans sa nouvelle maison. Elle décide de l’éclore et se retrouve avec une créature ressemblant à un dragon, qu’elle surnomme “Petit Lézard”. Elle tente alors de cohabiter avec cette créature tout en poursuivant sa passion pour le dessin d’objets inédits.
Malgré ces bonnes idées, le récit peine à les exploiter pleinement. Il se limite souvent à des histoires conventionnelles et n’approfondit que timidement les éléments contextuels tels que l’aspiration artistique de la protagoniste ou le cadre socio-économique de la Tchécoslovaquie des années 1980. De plus, le dessin inégal du manga ne parvient pas à retranscrire l’atmosphère souhaitée, donnant une impression d’incohérence.
Cependant, malgré ses défauts, “Un Dragon dans ma Cuisine” n’est pas une lecture désagréable, mais plutôt inconséquente. Le second tome parvient légèrement à briser la monotonie, bien que les faiblesses graphiques persistent. La série se compose de 4 tomes, avec seulement 2 parus à ce jour, ce qui limite l’investissement pour les lecteurs intéressés.