Chaque jour, l’envie de se casser de cette planète se fait sentir un peu plus fort. Hélas, pour aller où ?
Les planètes super-habitables sont peu nombreuses et surtout vachement loin. Mais si on pouvait terraformer le premier astre hostile à portée, ça serait une autre affaire…
Au boulot. Fer, titane, silice, magnésium, aluminium, souffre, et on en passe… Vous connaissez la routine : on ramasse tout ce qu’on trouve (du fer, plus de fer !
), avant de miner directement à la source. On construit des bases ici et là sur la carte ouverte en recommençant tout lorsque les technologies développées mettent le souq dans son architecture, ou après avoir trouvé un biome plus joli où s’installer.
On devient plus rapide, plus autonome, plus efficace. On suit les quelques indications scénaristiques pour profiter du scénario assez simple de Planet Crafter.
Et surtout on craft une planète. Votre première mission dans ce décor rougeatre au sol comme dans l’air, est de créer une atmosphère toute bleue très jolie.
La terraformation passe par l’utilisation de machines pour augmenter le taux d’oxygène, la chaleur et la pression. Il faut d’abord se doter d’un solide réseau énergétique, mais ce petit challenge au début devient vite négligeable.
Dès que le compteur pour ces datas s’emballent, des nouvelles technologies se débloquent un peu comme par magie. Que vous ne fassiez rien ou que vous vous activiez, une fois les machines en place, ça monte.
C’est l’effet Cookie Clicker. Vous vous en doutez : le gameplay vous demande d’accélerer la cadence avec de nouvelles technologies, et ainsi de suite.
Plus tard, la Biomasse s’ajoute à vos objectifs, ce qui inclut les plantes, les insectes et les animaux. Prochaine étape : les nuages puis l’eau qui tombe du ciel.
Et là encore, à ma première pluie… L’émotion. Et la suite ?
Tout cela afin de conserver l’intérêt du joueur. Et c’est du boulot, surtout tout seul.
Sauf sur la dernière étape un peu longuette, on est toujours occupé dans The Planet Crafter ! Mettez un doigt dans l’engrenage et le jeu de Miju Games pourrait bien vous brouiller le bras entier (j’ai mis 59h à atteindre deux fins sur trois, la dernière étant un poil trop fastidieuse même pour moi).
Mais tout n’est pas parfait dans The Planet Crafter, loin de là. Chaque pan du gameplay laisser fuiter clairement toutes les manières dont cela aurait pû être mieux, plus complet, plus amusant, mieux intégré.
Les limites techniques freinent aussi certaines ardeurs. Le jeu est joli et voir la planète évoluer avec son travail s’avère purement jouissif, mais il faut accepter de passer un peu n’importe comment à travers le décor (surtout sur les bords de la cartes), que certaines zones soient bien vides, ou que le clipping vous donne des migraines.
Miju Games mise sur la satisfaction du joueur, qui est bien présente à chaque étape de la terraformation, mais comme c’est très visuel, impossible de ne pas imaginer la même chose avec un environnement plus beau, plus intense. Les différents niveaux de gameplay méritent aussi un bon passage d’équilibrage et du contenu supplémentaire.
Plus de cosmétiques, plus d’espèces animales, plus de surprises en exploration… Enfin du calme, Miju Games fait mieux et plus concret avec The Planet Crafter que Bethesda avec Starfield, alors profitons du plaisir qu’on nous offre, celui d’être récompensé pour un travail bien fait.