7ème Boucle Temporelle : Une Critique de Qualité

C’est surtout une proposition originale sur le trope de la réincarnation au service d’une protagoniste charismatique aux nombreux talents. Une belle surprise pour cette adaptation des romans de Touko Amekawa, qui bénéficie en plus d’une production globalement assez qualitative.

Imaginez qu’à vos 20 ans, vous mouriez et vous retrouviez cinq ans auparavant. Que feriez-vous ?

La réponse est très claire pour Rishe, fille de noble aux fiançailles rompues, mais qui souhaite au contraire en profiter pour expérimenter avec la vie. À chaque résurrection, elle va ainsi choisir une voie différente : marchande, servante, alchimiste… Les possibilités ne manquent pas pour elle et sa grande curiosité.

Une multiplication des expériences lui permet à la fois d’acquérir de nouvelles compétences, mais aussi de trouver un moyen, malgré tout, d’échapper à son destin funeste. Au bout de la 7ème réincarnation, elle va donc décider de prendre une pause et de profiter, cette fois-ci, d’une vie oisive et sans tracas.

Un projet qui va rapidement se compliquer quand le prince Arnold, celui à l’origine de sa mort dans chacune de ses précédentes vies, vient à sa rencontre avec la volonté de l’épouser. Un revirement inattendu que Rishe va tourner en aubaine de tuer dans l’œuf, le cheminement amenant inexorablement à son funeste destin.

À chaque réincarnation, Rishe expérimente une nouvelle voie pour en acquérir le savoir-faire, passant également par de nombreuses rencontres. Si cet aspect est rapidement survolé dans le premier épisode, il revient allègrement au fil du récit à des moments opportuns.

Cela permet de garder une narration limpide, surtout quand il s’agit de croiser les connaissances de son héroïne sur d’autres personnages qui apparaissent au fur et à mesure que l’intrigue progresse. Cette belle idée a aussi le mérite d’apporter de la richesse pour Rishe, qui se révèle en merveilleuse héroïne.

Le nombre de connaissances qu’elle a acquises au fil de ses différentes vies est impressionnant, en plus d’être très utile. Cela s’accorde brillamment à sa personnalité particulièrement curieuse.

Elle s’accommode très bien de cette timeloop qui lui permet d’expérimenter autant de destinées différentes. Une manière plutôt chouette de faire front à la fatalité du destin, d’autant que Rishe a le fort caractère adapté pour cette philosophie.

Forte, téméraire, mais surtout particulièrement têtue, la protagoniste de *7th Time Loop* sait se montrer inspirante. Sans répondre aux questions, la série pointe tout de même des pistes évidentes sur les possibles raisons d’une mauvaise tournure future.

Pour cela, il va falloir se pencher sur le manga ou le roman d’origine. À défaut, il faut composer avec cet intriguant personnage certes charismatique, mais qui verse parfois un peu trop dans le pathos.

De quoi lui donner un côté ténébreux parfois forcé. L’intrigue politique de *7th Time Loop* ne manque pas non plus d’intérêt en confrontant Rishe à des problèmes cruellement pragmatiques.

La densité du concept prend là encore tout son sens avec l’importance du savoir qu’elle a acquis dans ses précédentes vies. Il est aussi intéressant, et légèrement surprenant, de voir un anime évoquer aussi littéralement des questions comme le salaire minimum ou l’importance de l’éducation des femmes.

Même si c’est fait à minima, c’est un traitement appréciable, d’autant plus que ça ancre le récit dans un véritable discours tangible. La cerise sur le gâteau est à trouver dans la technique de l’anime, plus que convenable.

L’animation a ses grands moments, notamment dans les (certes rares) séquences d’action de la série avec une Rishe qui tabasse littéralement de la plus belle des manières. C’est surtout la réalisation qui brille, dirigée ici par Kazuya Iwata, déjà bon sur le sympathique *Love After World Domination*.

Elle parvient à poser convenablement ses ambiances, essentiellement par un joli travail sur le compositing. La mise en scène ne manque pas non plus d’idées pour appuyer ce récit d’amplitude royale, sociale et humaine.

Rishe et Arnold se voient ainsi offerts de nombreux moments tantôt électriques, tantôt tendres avec une justesse de ton admirable. Mais contrairement à d’autres titres où cela compense surtout la faiblesse de leur proposition, Rishe est la cerise sur un gâteau de bonnes idées.

Elle apporte du panache à une histoire déjà intrigante avec quelques beaux messages à véhiculer. L’imbrication de ses vies alternatives donne du relief au récit, tout en restant limpide.

Il ne reste qu’une envie, celle de connaître la suite des aventures trépidantes de Rishe. Ce qui est faisable avec le manga disponible chez Meian, dont 4 tomes sont actuellement disponibles sur 6 au Japon.

Quant à l’anime, il est à voir sur Crunchyroll.

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